11 mai 2012
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17:22
Bon d’accord, on approche d’une sorte de suicide sportif. Genre le gars, il sait que toutes les conditions son réunies pour une mort programmée, mais il y va quand même. Et en plus il est content d’y aller ! En 2011, quelques semaines après avoir « engagé » mon divorce, je suis allé à Lanza à la recherche de moi même, avec un entraînement bien que jugé trop léger par beaucoup, mais qui s’est avéré suffisant pour sortir ce que je considère comme étant une course très réussie. Après être tombé amoureux de cette course, de l’île, du vent, du parcours, et de l’esprit qui flotte la bas dans les airs, j’ai décidé, sitôt la ligne passée, d’y revenir. Peut être pour faire mieux, voir suffisamment vieux pour y réaliser un rêve vieux de 20 ans. Bref, je me suis dit, I’ll be back. Ma vie s’annonçait à moitié vide de mes enfants, donc dramatiquement disponible pour l’entraînement. Je pourrai revenir en 2012 avec des ambitions. Mais… Bah dans la vie, y’a des choses de la vie, genre des évènements, des rencontres qu’on attend pas forcément. Des choses plus ou moins belles. Alors quand une jolie chose arrive, normalement on essaie. Enfin, moi c’est ce que j’ai fait. Et il s’est avérée que la jolie rencontre qui j’ai eu la chance de faire a débouché sur une jolie histoire, qui continue. Alors les priorités changent. Lanza est toujours là dans un coin de ma tête, sauf que ma tête est pleine d’autre chose. Pleine de projets, d’idées, d’envies, d’espoir. Et on se retrouve au mois de mai… En mai, fais ce qu’il te plait. Et il me plait de retourner chercher la même chose que l’an dernier. Je n’y vais pas dans les conditions initialement envisagées, ni même celles que j’aurais pu espérer, mais j’y vais. En bonne santé, plus équilibré, avec moins de moyens physiques, mais avec la même volonté. C’est là que mon ami nima va tester ses limites. A des années lumière des plans en 20h par semaine, très loin des limites basses souvent annoncées vers les 10h, je vais me présenter sur la ligne de départ avec une moyenne d’entraînement qui fleurte difficilement avec les 3h par semaine, avec certaines des semaines importantes, genre de s-10 à s-4 à zéro. Je vais donc me confronter (prendre dans le gueule) le mythe de l’ironman. Maintenant, faut pas exagérer, on ne parle pas de marcher sur l’eau, juste de passer une ligne d’arrivée. Alors on va être objectif et lister les éléments favorables à la réussite. - Je suis en bonne santé, pas blessé (heureusement…), sans surpoids - Je fais du triathlon depuis 20 ans. Je commence à connaître les réactions de mon corps… - Le profil et les conditions de la course me conviennent à merveille. - Je suis comme Fonzie. Coooooooollll…. - Je devrais me présenter sur la ligne avec le vélo sur lequel je suis moi. - Y’a plein de topains qui seront là. Et les défavorables. - A ce stade, c’est plus de sous entrainement qu’on parle. - Mon vélo devrait être monté demain, soit 1 semaine avant la course. C’est un peu juste pour l’adaptation… - J’y vais sans ma princesse. Bref, on regarde dans la direction qu’on veut, moi, j’essaie de regarder devant. Après, on verra bien.
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