Bon, on va pas épiloguer sur cette course sommes toutes peu intéressante. Mais un peu quand même…
Tous les potes sont là, tout va bien, le temps par moments limite inquiétant ne passe pas à limite menaçant, j’arrive pas à la bourre, non non, rien de négatif.
C’est donc plutôt détendu que je prendrai le départ, avec pour but u npeu mieux que de juste terminer... J'suis un ironman quand même !
Ce n’est pas un "Burn mother fucker die" que je lance, mais un "Mawie Téwèse ! je cwois qu’il va falloiw y aller !" . Je n’avais pas décidé de faire saigner les bras, la tactique était comme sur IM, 3000m c’est long quand même un peu. Bon, on nage posé quoi.
Quelques crampes aux mollets juste avant la sortie.
Mais ??? Ben !!!! Tu n'as JAMAIS de crampes normalement ! Bon, pas grave…
C’est après 52 minutes à barboter que je retrouve mon fidèle destrier.
C’est un parcours pour moi, les roues sont config gros zizi, il fait beau, j’ai récupéré, tout va bien, il n’y a que 80 bornes, çavachier. Et ca chie… Les premiers kilo me font penser que tout ne va pas se passer sans accrocs. Y’a pas à dire, la surcompensation, c’est magique. Quand ca marche. La tactique était de tout déchirer à vélo. Je continue donc malgré des jambes lourdes, genre comme dans les 50 derniers kilo d’un IM, ou quand tu en es à ta troisième sortie vélo du we, et que tu as tout fait pour que ca fasse mal dès le début. Et ben c’est ça que j’avais comme sensation ! Sauf qu’à l’entraînement, t’es content, tu te dis "ça fait mal, c’est que ça travaille". Là, tu te dis "merde…" Ah oui ! Au bout de 5 kms, je remarque qu’il manque une pièce à mon shifter droit. J’ai un problème avec les shifters moi en ce moment…
Ma position aéro fais fondre l’avance de mes adversaires comme du beurre au soleil (d’où la célèbre expression aéro is butter.) (celle là, je la garde).
Bon, je vais pas me plaindre, ca va quand même, je mange, je bois, je remonte du monde quasi tout le temps, pas de drafting (sauf le dossard 49), le temps passe. Sur le deuxième tour, je commence à avoir les jambes vraiment lourdes. J’ai besoin de relancer, j’suis tout tendu tout pas bien, tout pas souple… Au troisième, j’ai même comme des crampes au dessus des genoux. Ca fait des années que ça ne m’était pas arrivé. Je varie un peu plus le rythme des jambes. Je termine pas au top. 2h27. Je m’étais dit que 2h30 serait un très bon temps vu le jour. Donc, au bilan du temps, bien. AU bilan des sensations, à chier.
Et je pose le vélo… Je prend le temps de mettre des chaussettes, ca risque d’être long, soyons prêts !
Et ce fut long… très long… très très très long…
J’ai « couru » 3 kms en me faisant mal… très mal…. très très très mal… les muscles du dessus des genoux qui sont comme à l’intérieur des cuisses (je regarderai sur wikibody plus tard comment ça s’appelle), complètement bloqués. La totale misère… j’ai donc marché un peu en pensant que je pourrais recourir plus tard…. le con… Le reste n’est qu’une lente agonie jusqu’au passage de la ligne, rien de très intéressant à raconter comment on fait pour mourir. J’ai ré essayé de re courir de temps en temps, ça marche de moins en moins longtemps, et de moins en moins vite. 2h33’36, soit plus qu’à vélo… Je passe la ligne en 5h55’56, même pas foutu de faire un 5*5…
Bilan, j’ai appris que pour surcompenser, il faut un peu plus de volume à la base (c’est ma conclusion), j’aime bien cette course, ça doit être sympa à concourir plutôt que subir.
Allez ! La prochaine fois, on parlera de la suite de la saison et du plus long terme…
J'en profite pour ne pas remercier :
- Nick, pour m’être trainé un écran 16/9 128 cm LCD 3D PAL SECAM, dobly suround pro logic, double prise HDMI accroché dans le dos pendant toute la course, tout ça pour qu’il puisse voir RG. Sauf qu’il ne m’a jamais rattrapé.
- La littérature sur la surcompensation
- - Tous ceux qui m’ont rappelé la dite littérature et qui m’ont laissé penser que du fait de ce très hypothétique phénomène d’adaptation physiologique que j’avais des chances de ne pas décéder aujourd’hui.
- - 1° tour vélo : Le dossard 49 qui a honteusement drafté comme un porc. Genre un gars le passe, il saute dans sa roue (genre 20cm, pas du draftouillage) pour passer le long faux plats avec le vent en pleine face. Du coup, j’ai été obligé d’en mettre une trop grosse pour qu’il ne fasse pas pareil avec moi, et me tuer les jambes encore un peu plus.
- - 2° tour vélo : Le dossard 59 qui m’a brisé le moral en roulant à la même « vitesse de progression » que moi en faisant tellement de zig zag qu’il a bien du faire 120 bornes, soit probablement le record vélo du jour.
- - 3° tour vélo : Le dossard 69 que je n’ai pas croisé, ça aurait pu finir dans tous les sens…
Mais aussi :
- - Les arbitres qui ont été très présents à mon niveau de la course. Du coup, j’ai perdu une excuse pour justifier du fait que les autres vont plus vite…
- - Celle qui me donne la force de continuer alors que je devrais arrêter. Comme ça, je suis vraiment certain d’avoir vraiment mal.
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